Journée Mondiale de la Protection Civile : Entretien avec le Directeur Général de la Protection Civile

Journaliste : Bonjour Monsieur le Directeur Général de la Protection Civile

DGPC : Bonjour

Journaliste : Le Niger à l’instar de la communauté internationale célèbre en ce 01er mars, la journée mondiale de la protection civile.  Monsieur le Directeur, quels sont les objectifs assignés à cette journée ?

DGPC : Il faut souligner que la journée mondiale de la protection civile est aujourd'hui à sa 32ème édition. Également l'Organisation Internationale de la Protection Civile a fêté ses 90 ans d'existence le mois d'octobre dernier. Elle a été créée par le général Georges de Saint-Paul à Genève. Le Niger est membre de cette organisation depuis 1977.

La célébration de cette journée vise d'abord à faire connaître l'organisation à travers ses missions, ensuite vulgariser à l'échelle mondiale les gestes de premiers secours, sensibiliser les populations sur les risques les plus pertinents dans les zones où elles vivent et surtout leur prodiguer des conseils pour préserver les vies humaines l'environnement et les autres biens.

Journaliste : quel est le thème retenu pour cette 32ème Edition ?

DGPC : Le thème retenu cette année est ‘’PROTECTION CIVILE ET GESTION DES POPULATIONS DEPLACEES EN CAS DE CATASTROPHE ET DES CRISES ; ROLE DES VOLONTAIRES ET LUTTE CONTRE LES PANDEMIES’’

En parlant de volontaires, cela renvoie à une volonté d'aller au-delà des acteurs permanents de protection civile qui sont les sapeurs-pompiers et les autres composantes des FDS investis pour accomplir ces missions et au-delà, les responsables des collectivités territoriales et même le citoyen. Il s'agit donc d'une protection civile citoyenne qui va mettre à l’œuvre les premiers maillons de la chaîne que sont les populations qui avant d'être bénéficiaires sont aussi les premiers acteurs et témoins des catastrophes.

Journaliste : Monsieur le Directeur, parlez-nous des missions de la Protection Civile au Niger.

DGPC : Comme toute protection civile, notre mission est de veiller à la protection des personnes des biens et de l’environnement contre les risques et sinistres de catastrophes de toute nature ; étudier, élaborer et contrôler les mesures de sécurité civile à l'échelle nationale ; organiser et coordonner les secours d'urgence ; évaluer les conséquences humanitaires et les besoins en assistance des victimes ; participer à l'assistance humanitaire et bien sûr coordonnées la gestion opérationnelle des inondations, des incendies et les questions humanitaires de conflits armés et autres violences intercommunautaires. Cela suppose une mission en temps de paix comme en temps de guerre d’où le lien avec la question des personnes déplacées. Aujourd’hui notre pays est entouré de plusieurs foyers d'insécurité qui mettent sur la route des centaines de personnes à la recherche d'un mieux-être et de sécurité. Depuis au moins 2015, le Niger la question des personnes déplacées que dont il est une terre d'accueil. Il s’est doté de cadre juridique pertinent pour le bien-être de ces populations notamment les réfugiés. La protection civile participe aussi à la gestion de la migration avec beaucoup d’autres acteurs.

Journaliste : Monsieur le Directeur, est ce que vous disposez aujourd’hui suffisamment de ressources humaines et de matériels pour accomplir votre mission de protection civile ?

DGPC : Malheureusement il y a un retard au niveau de la mise en place de renforcement de capacité en ressources humaines. Mais le problème est pris en compte par les plus hautes autorités du pays. Nous sommes en train de nous appesantir sur la mise en œuvre de la loi portant statut des sapeur-pompiers professionnels pour régler le problème, parce que le groupement national des sapeurs-pompiers bien que solide et habile reste un outil militaire. Les ressources de ce dernier ne peuvent être suffisantes pour couvrir les besoins de toutes les communes et départements du Niger, surtout dans cette situation sécuritaire assez préoccupante au sahel. Aujourd’hui il y a un certain nombre de caserne qui sont construites pour lesquelles le gouvernement doit prendre des dispositions pour recruter les ressources humaines nécessaire pour les occuper. Il s’agit des casernes de Illela, Tessaoua, Dakoro, Mainé Soroa et celle de N’guinguimi. Pour finir avec la question des ressources humaines il est aussiù prévu de renforcer le maillage au niveau de la déconcentration avec la mise en place des différents Directeur départementaux de protection civile

La problématique du matériel se pose beaucoup moins puisque de 2015 à aujourd’hui nous avons reçu un nombre important de matériels et nous continuions d’en recevoir.

Le recrutement et la formation des ressources humaines conséquente vas nous permettre en lien avec la sécurité intérieur et la défense nationale de mieux sécuriser les population Nigériennes notamment face aux catastrophes naturels et anthropiques mais aussi de faire face aux conséquences de la situation sécuritaires qui met en flot les populations tant Nigériennes que des pays voisins sur les routes à la recherche d’un mieux-être dans des camps des déplacées               

 

Journaliste : Merci Monsieur le Directeur General de la Protection Civile